Le bouquetin est un mammifère de la haute montagne. Il affectionne les zones escarpées, les flancs rocheux des Alpes et des Pyrénées. Des espèces quasi similaires vivent en Asie, dans le Caucase, le Proche Orient et dans la Péninsule Arabique. Les terrains difficiles sont son lieu de prédilection. Il est représenté sur les peintures rupestres de Lascaux.
Il fut chassé allégrement au 15e siècle pour ses vertus médicinales. Ses cornes rendues en poudre traitaient l’impuissance, son sang éloignait les calculs rénaux, son estomac les dépressions, l’os cruciforme proche de son cœur contrait le mauvais sort.
Les rois du Piémont, soucieux de la préservation des espèces, en interdirent la chasse dès 1800, créant par la même occasion une réserve royale. Le bouquetin évolue sur les sommets et les crêtes, osant de timides embardées en vallée durant l’hiver. Le mâle est appelé bouc ou eterlou et la femelle étagne. Vivant en groupe, le clan est hiérarchisé par un dominant, qui s’est imposé au cours des combats, peu violents. Des joutes qui se caractérisent par le bruit des cornes s’entrechoquant audible à 1 km.
Le loup et l’aigle sont les principaux prédateurs des petits, les cabris, même s’ils se déplacent en plein milieu du groupe pour être protégés. Parfois confondu avec le chamois, il est beaucoup moins à l’aise que lui dans la neige. Alors qu’il est calme et peu sauvage, il est associé à l’animal de légende le « dahu » inatteignable par l’homme.
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